De nos jours, les vendeurs ont tendance à utiliser librement le mot “nuage” lorsqu’ils nomment leurs produits et en font la publicité. Des noms comme “SAP Commerce Cloud”, “SAP Sales Cloud”, “Salesforce Sales Cloud”, “SAP Marketing Cloud”, “Salesforce Marketing Cloud”, “SAP Service Cloud”, “Adobe Experience Cloud” sont autant de signes d’une tendance récente dans le domaine des logiciels d’entreprise : la transition des offres sur site vers les offres en nuage. Le terme “nuage” n’a pas la même signification pour tout le monde. Voici donc une brève introduction sur la façon dont le terme “nuage” est utilisé en relation avec SAP eCommerce. La plupart des solutions logicielles peuvent être regroupées selon les critères suivants 1. Qui possède et gère le matériel sur lequel la solution fonctionne ? 2. Qui possède et gère le logiciel lui-même ? (par exemple, licence perpétuelle ou abonnement). Voici un exemple rapide de la façon dont cela peut fonctionner en utilisant Hybris (la plateforme de commerce électronique qui sous-tend la solution de commerce électronique de SAP) dans le cas d’une entreprise fictive, “Best Goods International” (BGI) : Modèle de cloud computing sur site Modèle sur site : BGI achète Hybris à SAP et construit une solution de commerce électronique qu’elle exécute dans son propre centre de données. BGI possède la licence Hybris et paie les frais de maintenance. BGI possède le matériel, et l’équipe informatique de BGI installe, gère et configure Hybris. BGI est également responsable de la planification de toute capacité supplémentaire dont elle pourrait avoir besoin pour gérer le trafic des vacances. Le personnel de BGI doit être en mesure de mettre à jour et de corriger Hybris lui-même, les machines sur lesquelles Hybris fonctionne (par exemple, installer les correctifs Windows/Linux) et de résoudre tout problème de matériel et de réseau. Le principal avantage de ce modèle est que les ingénieurs de BGI peuvent affiner n’importe quel aspect de la solution finale – de la mise en réseau au matériel des machines – afin de tirer le meilleur parti possible de leur investissement matériel et logiciel. Ils peuvent également personnaliser Hybris comme ils le souhaitent pour l’adapter à leur entreprise. L’inconvénient est que BGI doit disposer d’ingénieurs possédant un large éventail de compétences pour prendre en charge toutes les pièces mobiles d’un système de commerce électronique complexe, 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. Ce modèle est surtout utilisé par les grandes entreprises qui possèdent déjà (…ou peuvent payer pour) toutes ces compétences, cette expertise et cette infrastructure. Modèle de cloud public/privé Modèle de cloud public/privé : BGI achète une licence Hybris à SAP et construit une solution de commerce électronique. Elle paie toujours la licence Hybris et la maintenance, mais au lieu de l’exécuter sur son propre matériel, elle loue le matériel d’un centre de données en nuage appartenant à Amazon, Google ou Microsoft (ou une multitude d’autres fournisseurs de nuages). BGI est toujours responsable de l’installation, de la gestion et de la configuration d’Hybris, ainsi que de l’application de correctifs aux machines sur lesquelles Hybris fonctionne (par exemple, installation de correctifs Windows/Linux). De plus, le fournisseur de nuage matériel louera volontiers (et temporairement) plus de machines lorsqu’il aura besoin d’une capacité supplémentaire pendant la période des fêtes. BGI peut affiner son installation Hybris, mais est à la merci du fournisseur de cloud computing pour chaque panne de réseau ou de matériel qu’il rencontre. Modèle de cloud du fournisseur Modèle Vendor Cloud : BGI loue Hybris (appelé dans ce cas SAP Commerce Cloud) à SAP. SAP “loue” à la fois le logiciel et le matériel. La solution finale sera exécutée sur la plateforme en nuage de SAP dans un centre de données géré par SAP. SAP sera chargé de gérer et de faire évoluer l’ensemble de la solution. Ce modèle externalise la plupart de la gestion quotidienne du système de commerce électronique au fournisseur de cloud computing en utilisant le modèle de “paiement à l’utilisation”. L’inconvénient de ce modèle est que, à l’instar d’une maison en location, le “propriétaire” (fournisseur de services en nuage) impose certaines contraintes quant aux personnalisations que les locataires peuvent apporter à leurs installations Hybris louées (car elles doivent soutenir le système global). Si vous souhaitez en savoir plus sur SAP Cloud, vous trouverez une présentation rapide de SAP Cloud dans notre article de blog SAP Cloud Platform : A High-Level Overview (en anglais). Historiquement, la tendance est de passer d’une solution sur site à une solution de type Vendor Cloud. Le Vendor Cloud est la solution vers laquelle la plupart des fournisseurs souhaitent migrer à terme, car il génère des revenus récurrents et permet d’optimiser les investissements en matériel et en opérations afin de servir plus de clients avec moins de ressources (ce qui augmente leur marge bénéficiaire). Le Vendor Cloud est également une bonne solution pour de nombreux clients de petite et moyenne taille car il abaisse la barrière d’entrée. Ils peuvent désormais “louer” un système de commerce électronique de niveau entreprise sans avoir à faire un gros investissement initial. Cela permet également d’aligner le coût de fonctionnement du système de commerce électronique sur les revenus générés par leur canal de commerce électronique. Cet alignement est essentiel pour de nombreuses petites entreprises qui passent de la vente traditionnelle par téléphone ou par télécopie à un modèle de vente en ligne et qui souhaitent que leurs revenus de commerce électronique compensent leurs dépenses en la matière. À l’heure actuelle, le secteur se répartit à peu près à raison de 50 %, 40 % et 10 % entre les trois modèles.